Ce site sera dédié principalement à la musique; j'espère contribuer à enrichir le réseau par quelques albums qui n'ont pas été réédités, ou qui sont indisponibles au moment de leur ajout.
Mieux vaut généralement ne pas écouter de trop près les paroles des albums de "christian folk"...mais les meilleurs d'entre eux se rattrapent souvent par des mélodies célestes et des compositions de qualité...ce n'est malheureusement pas le cas ici, où tout reste assez terre à terre (un comble !). Backman a parfois des intonations à la Phil Ochs, mais est loin de posséder la puissance de conviction du protest-singer disparu...
Les Recyclers, groupe de jazz/musique improvisée composé de Benoit Delbecq, Steve Arguëlles et Noël Akchoté, sont accompagnés sur ce disque de Katerine, Ignatus, l'actrice Irène Jacob et Sasha Andres (voix d' Heliogabale), pour proposer des re-lectures de titres méconnus de Léo Ferré, Brigitte Fontaine, Nino Ferrer et quelques autres...Ceci est la version japonaise avec 3 instrumentaux du trio qui ne figuraient pas sur l'édition française, parue alors uniquement en vinyl.
Un disque sombre et désespéré, paru en Autriche dans les années 80...selon certaines sources, R. Gilligan se serait suicidé peu après l'enregistrement...au dos de la pochette figure en exergue :"ein niemand sein in einer Welt in der jeder ein jemand sein möchte" (n'être personne dans un monde où chacun veut être quelqu'un).
Réédité par Akarma en complément de l'unique album de Serpent Power que David et Tina avait fondé, cette merveilleuse galette est à nouveau indisponible. C'est au toujours passionnant the strange experience of music ,qui en avait fait une très juste description, que je dois cette découverte, et je l'en remercie !
Petite entorse à la ligne de conduite de Puzzledoyster : ce disque a été réédité, mais Esoteric, qui fait pourtant un bon travail en général, a complètement "salopé" l'indexation des morceaux sur ce cd : j'ai donc essayé de me rapprocher le plus possible du vinyl d'origine, tâche ardue s'il en fût puisque tous les morceaux s'enchaînent ! A vous de juger...
Second album de John G. Perry (un temps bassiste de Caravan) resté inédit jusqu'en 1995, date à laquelle il fut édité par le défunt label Voiceprint, le cd étant devenu par là-même très rare. Cet opus n'atteint pas les sommets de "Sunset Wading", pour moi l'un des tous meilleurs albums de la scène dite de Canterbury, mais Perry y retrouve les même collaborateurs formant un casting de choix : Elio D'Anna et Corrado Rusticci de Nova, Michael Giles, Rupert Hine, Morris Pert, Geoff Richardson, et l'indispensable Simon "Penguin Cafe" Jeffes aux arrangements.
"Il a l'air tellement gentil, on dirait le petit prince de St Exupéry, avec ses yeux bleus angéliques, pétillants de tendresse et de malice. Et pourtant sur son front, comme sur une cabine de haute tension, on devrait mettre une tête de mort et 2 tibias entrecroisés : "danger". Dans la tête d' Evariste il y a une puissance extraordinaire. Un ballet infernal d'électrons, de protons, de neutrons. Demain, peut-être, une bombe atomique, 10 millions de fois plus puissante, sortira de ce crâne génial. Evariste n'a que 24 ans, il est déjà docteur en physique théorique, diplômé d'études supérieures de mathématiques approfondies et chercheur à l'université de Princeton. Quand il est fatigué d'aligner des équations longues d'un km, il se rue sur sa guitare et il compose des chansons délirantes où il mélange l'amour, les mathématiques, les voyages interplanétaires et son amour pour Einstein et les Beatles. D'une bombe atomique ratée, le "quark", il a fait une danse moléculaire aux contorsions démentes. Rassurez-vous : Evariste ne veut que le bonheur de l'humanité." (texte issu de sa page myspace)
Artiste méconnu, qui mériterait de figurer en bonne place sur les compilations d'artistes français 60's, qq part entre Dutronc et Antoine...
4 titres qui auraient dû paraître sur son 1er album en 1981 qui fut mis en suspens...Ils furent édités par un autre label, Why-Fi, en 1982 sous forme de maxi. Sa musique, qui baignera dès l'année suivante dans un minimalisme pastoral serein, est ici encore hantée par quelques fantômes, comme en témoigne "Arctic Death" en écoute ci-dessous...
Songwriter resté dans l'ombre malgré 4 excellents albums parus entre 1994 et 1998, Steve Westfield a notamment été appelé "the indie Leonard Cohen", référence à laquelle on peut aisément joindre Neil Young, comme le prouve le phénoménal "Another Song" en écoute ci-dessous. Il a publié un nouvel opus l'an dernier, après un silence discographique de 10 ans ("Alone with the Lonesome Brothers"). "Reject Me First" contient des interventions de Lou Barlow et Murph, batteur de Dinosaur Junior, et sa country mutante est enrichie d'une section de cuivres (trombone et tuba).
Unique album de ce songwriter paru sur le label Regal Zonophone, qui, bien que bénéficiant de la crème des musiciens anglais de l'époque (Dave McRae, Barry de Souza, Roy Babbington, Chris Spedding...) ne se hisse jamais au niveau de ses contemporains (si ce n'est sur 2 ou 3 titres en fin d'album, dont le beau "Rosemary Came" en écoute ci-dessous...).
"The sound of young Alsace", c'est le joli slogan qu'ont choisi de jeunes musiciens talentueux regroupés au sein du label strasbourgeois Herzfeld : Lauter, Guisberg, Drey, Electric Electric, Original Folks (certains ayant déjà reçu des chroniques élogieuses dans la presse musicale nationale), et, mes petits préférés qui font l'objet de ce post : T et Loyola, ce dernier étant une sorte de supergroupe comprenant Spide, T et un membre de Drey, qui est également l'ingé son du label... vous l'aurez compris, toute une famille qui se retrouve de temps à autre au sein du Herzfeld Orchestra pour reprendre les chansons des uns et des autres... Leurs disques sont disponibles ici . En écoute, 2 titres du magnifique "It Will Shine" de Loyola et 2 extraits des 2 albums de T :
Encore une oubliée du vivier folk que fut le Royaume Uni fin 60's début 70's...Elle ne figure même pas dans "Tapestry of Delights" la somme de Vernon Joynson sur la musique anglaise de cette époque (ouvrage de référence qui entre désormais en compétition avec Galactic Ramble, qui risque de le détroner!)...et pourtant, elle est entourée ici non seulement de la section rythmique de Pentangle, mais également d' Andy Roberts à la guitare, dont elle reprend le très beau "All Around My Grandmother's Floor", en écoute ci-après.
Enfant prodige du cinéma américain, producteur pour la télévision, Barry Gordon tâtera également de la musique. "Pieces of Time", gravé pour le label Capitol, sera sa seule réalisation : un album de songwriter très arrangé (notamment par Shorty Rogers). "Je n'écris pas des chansons juste pour le plaisir d'écrire", précise-t-il dans les notes de pochette, "ce qui est important est l'idée, et ensuite je recherche le meilleur moyen d'exprimer ce que je pense et ressens." Le plaisir qu'il nous donne est peut-être l'illusion que nous sommes capables de transcender la douleur et la tristesse, et le sentiment absurde que provoque la vie dans un univers dédié à la toute puissance de la consommation. Que nous pouvons continuer à rêver et aimer, en dépit de l'affliction. Que nous en sommes capables grâce à la musique.
Ce recueil de démos, enregistré autour de l'époque de parution de leur 1er superbe album "Home"(1970), a été édité par le label japonais Airmailrecordings. 2 voix et 2 guitares qui se marient parfaitement, et qui ont sûrement donné des idées 3 décennies plus tard aux norvégiens Kings Of Convenience. Il existe un 2ème recueil, "Days Gone By", sur le même label, publié également en 2001, qui est toujours disponible.
En l'absence d'infos disponibles sur cet album, voici les mots de l'un des piliers du site rateyourmusic :
From 1975,this is another off-beat but hangin’ together mix of sounds…Fankhauser Maui LP-vibe ballads,a monster 6’33’’ blues/psycher,deep/loner aura on some cuts,a UK-sound bluesy guitar track with addictive melodic harpsichord,lots of other cool instrumentation…Pencil drawing of his face on the front cover & shot of him leaning on his next to the trash behind some dive…once again one-of-a-kind rarity… Highly recommended !!!
Ce disque atteint régulièrement des sommes assez élevées sur ebay...j'ai fini pourtant par dénicher la réédition cd parue sur le label andorran (!) Disconforme en '99, pour à peine plus de 20 euros sur la plateforme de disquaires gemm ... Voici donc pour vous ce qui est considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre du free jazz anglais : la dame y est secondée par un casting de 1er ordre qui comprend, notamment, Henry Lowther, Alan Skidmore, John Taylor (pianiste avec lequel elle fondera Azymuth).
Comment, Pat Boone sur puzzledoyster, quelle faute de goût ! Certes, ce disque est loin d'être un chef-d'oeuvre, mais il a pour particularité de renfermer la 1ère trace discographique de "Song to the Siren", la bouleversante chanson de Tim Buckley...et c'est une version tout à fait étonnante ! Il y a aussi une magnifique "Molly", qu'on croirait tout droit sortie d'un album de David Ackles, en écoute ici :
Etrange tentative de marier le chant classique (les 6 chanteurs faisaient partie d'un choeur) avec des compositions pop, notamment des Beach Boys, Beatles ou encore The Association, ce groupe a une sorte d'intérêt pour les aficionados de la planète Nick Drake, puisqu'il comprenait en son sein un certain Robert Kirby, dont la participation se limite ici au chant.
Vous trouverez ici un article rédigé par leur manager de l'époque, et là un article à télécharger tiré du numéro 290 de Record Collector.
Une fois n'est pas coutume, une incursion dans le monde du jazz...Ce remarquable guitariste français, pour son 1er enregistrement en leader, avait su s'entourer de fort belle manière, ayant même eu l'aval du très grand batteur suisse Daniel Humair....Les 4 accompagnateurs sont au service de compositions remarquables, et Chevallier n'est pas homme à tirer la couverture à lui : tout ici respire le respect et l'écoute, pas de solo déplacé et/ou monotone. Un grand disque mûri et porté à des niveaux d'émotion rares.
Ce 4 titres promo a été édité par le label New Rose en 1994 et contient le superbe morceau d'ouverture du 1er album des Apartments paru en 1985, ainsi que des versions acoustiques de 2 titres du 2ème album paru en 1992; le titre "Every Day Will Be Knew" semble quant à lui être inédit.
Découverte sur la compilation "Wayfaring Strangers : Ladies From the Canyon" du label Numero Group , cette chanteuse, âgée de 17 ans au moment de l'enregistrement de cet album, ne confirme pas sur la longueur tout ce que laissait présager sa reprise très personnelle de "Sister Morphine". La face A, constituée d'autres reprises (Donovan, S. Winwood...) surclasse sans peine la face B constituée de compositions personnelles.
Ce délirant morceau de Zouzou me fait tourner en bourrique ! Celui qui saura me dire ce qu'elle baragouine dans le 1er vers après "Tu me convies au concert..." aura toute ma reconnaissance ! :-)
Les 3 albums du merveilleux songwriter anglais Jimmy Campbell (décédé en 2007) sont enfin disponibles (le 2ème à nouveau puisque déjà réédité en son temps par Répertoire) via le label Esoteric, branche de Cherry Red; je recommande tout particulièrement le 1er, "Son Of Anastasia", recueil de 16 vignettes tour à tour mélancoliques ou acerbes.
Tee Sapoff et Cara Beckenstein ont respectivement 18 et 16 ans lorsqu'il enregistrent cet album. Les notes de pochette les décrivent comme des jeunes gens bien de leur temps, mais ce disque léger et soyeux, aux arrangements surannés, vient régulièrement dire le contraire, laissant l'impression de n'être pas concerné par le tumulte de ces années là. Même le "Hard Day's Night" des Beatles est transformé en une ballade languide et rêveuse...
(le disque a été réédité par Rev Ola, je supprime le lien.)
Réalisé la même année que son album en compagnie de Smoke ("Sarofeen & Smoke"), "Love In a Woman's Heart" lui est inférieur, et ne dépasse pas le stade d'un honnête opus de blues-rock souffrant de la comparaison avec Janis Joplin ou Ellen McIllwaine.
Erratique, maladive, crasseuse, malaisante, dépressive, autant de qualificatifs pouvant définir la musique produite par ce groupe dont les membres ne se retrouvent que pour des prestations scéniques que l'on dit saisissantes et mémorables, à l'image de leur poignée d'albums desquels se dégage une atmosphère d'après l'apocalypse. Plus dérangée que les plus dérangés de tous les "loner folkeux" des 70's (Simon Finn, Kenneth Higney, Skip Spence, Dino Valente...), la musique des Supreme Dicks ne se laisse apprivoiser que difficilement, et requiert d'avoir l'estomac bien accroché : leur "sadcore" psychédélique se transforme par moments en "jams" qui dérivent vers un ailleurs qui pourrait bien ne pas exister... Ils sont cependant capables d'éclairs mélodiques (ici le titre "Jack Smith", qui fut repris par le groupe LOW) qui n'en sont que plus bouleversants.
Suite à mon post consacré à Collaboration , voici 2 autres albums de ce génie méconnu. Les chefs-d'oeuvre sont derrière, mais les fulgurances sont encore légion...
Le groupe de Sylvain Chauveau, avant ses projets au sein de Micro:mega et Arca et son chef-d'oeuvre en solo, "Le livre noir du capitalisme" (réédité prochainement). Ce disque n'a pa été produit par Steve Albini, mais n'a rien à envier à ceux qui l'ont été...
Pour ceux qui ont apprécié les albums de Jeanette (notamment Sleepdriver qui l'attend avec impatience ;-), voici le disque qu'elle a réalisé avec des membres du groupe Furniture.