jeudi 20 novembre 2008

"Parle lui de moi", par CHRISTOPHE


Je me souviens de cette chronique de Gilles Tordjman au sujet de "Grace" de Jeff Buckley : il disait que ses guitares faisaient trop de bruit, que son "Hallelujah" était trop long, que sa douceur agaçait, et que c'était dans ces débordements mêmes qu'il était parfaitement singulier.
Cette analyse pourrait s'adapter parfaitement à "Parle-lui de moi", sommet du dernier album de Christophe : cette mélodie au piano trop romantique, le jeu de batterie herculéen de Carmine Appice, le solo de guitare de Christophe Van Huffel (du groupe Tanger) que d'aucuns trouveront tape-à-l'oreille, les arrangements pour cordes débordants d'Eumir Deodato...peut-être...ou peut-être aussi est-ce l'exact moment ou ce qui pourrait être outrageusement laid est outrageusement sublime.
A écouter trop fort, cela va sans dire...;-)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Entièrement d'accord avec toi, chez Christophe le grandiloquent devient tellement beau qu'il ne nous parait plus du tout abusif. Je dirais même mieux, on en redemande !!! Pourtant, en ce qui concerne Jeff Buckley, c'est le maniérisme du bonhomme qui a tendance à m'agacer bien que je lui reconnaisse un talent artistique indéniable. En tout cas merci pour ce joli post.

Anonyme a dit…

Cette chanson est tout simplement sublime. Et en concert, alors là, lacrymale (ogène).