
Décrit sur le site All Music Guide comme un disque tout juste passable, ce 4ème album (issu en fait des mêmes sessions que le 1er datant de 1968) mérite mieux. Il n'atteint pas, certes, les pics émotionnels de "It Looks Like Rain" (1969) et "Frisco Mabel Joy" (1971); il impose cependant son auteur comme l'un des tout meilleurs songwriters américains et rénovateurs de la country, et ce malgré des arrangements imposés par son producteur, qu'il a reniés plus tard.
Resté plusieurs années dans l'ombre des interprètes qui ont popularisé ses compositions (Kenny Rogers, Elvis Presley, Don Gibson...), Newbury a fini par chanter lui-même ses oeuvres dans des disques empreints de mélancolie et baignant dans des atmosphères pluvieuses.
Le label Raven a réédité il y a quelques années la soi-disant intégrale des chansons parues sur RCA, omettant certains titres de "Sings His Own", certes également présents sur l'inaugural "Harlequin Melodies" mais avec des arrangements différents ! Newbury sera en effet coutumier du fait : d'album en album, il reprendra ses propres compositions en les sertissant de nouveaux écrins, ou en les dépouillant jusqu'à l'os.
L'an passé, Will Oldham a chanté une composition de Newbury (I Came To Hear the Music) sur son mini album de reprises, "Ask Forgiveness".
Sings His Own