
Erratique, maladive, crasseuse, malaisante, dépressive, autant de qualificatifs pouvant définir la musique produite par ce groupe dont les membres ne se retrouvent que pour des prestations scéniques que l'on dit saisissantes et mémorables, à l'image de leur poignée d'albums desquels se dégage une atmosphère d'après l'apocalypse. Plus dérangée que les plus dérangés de tous les "loner folkeux" des 70's (Simon Finn, Kenneth Higney, Skip Spence, Dino Valente...), la musique des Supreme Dicks ne se laisse apprivoiser que difficilement, et requiert d'avoir l'estomac bien accroché : leur "sadcore" psychédélique se transforme par moments en "jams" qui dérivent vers un ailleurs qui pourrait bien ne pas exister...
Ils sont cependant capables d'éclairs mélodiques (ici le titre "Jack Smith", qui fut repris par le groupe LOW) qui n'en sont que plus bouleversants.
The Unexamined Life