samedi 29 novembre 2008

Jerry CORBITT, "Corbitt", 1969

Fondateur des Youngbloods avec Jesse Colin Young, Jerry Corbitt quittera le groupe après le 2ème album.
Un membre de la communauté du site rateyourmusic tient cet album en haute estime : "This here is his first solo album, but it's better than anything The Youngbloods ever did with or without him! Killer west-coasty jangle country rock sound with lite-psych touches. Charlie Daniels helps with instruments and production. Bernie Krause is awesome on moog as well. Felix Pappalardi is on here somewhere too. I'm talking lost classic here dammit!"
L' extraordinaire "Out Of The Question" vole la vedette à lui tout seul.

Corbitt



Mary Catherine LUNSFORD, "Mary Catherine Lunsford", 1969 (70 ?)

Aucune information disponible quant à ce qui semble être le seul album de la dame, paru sur le label Polydor...


Inévitablement, composer un album de folk-rock au tournant des 60's et 70's en ayant une voix plutôt dans le registre des aigus, appelle la comparaison avec Joni Mitchell...Mlle Lunsford s'en sort plutôt bien, en prenant une orientation pop doublée d'orchestrations bien troussées. Pour ma part, je trouve sa voix plus agréable que celle de J.Mitchell, avec, ce qui ne gâte rien, des inflexions à la Sandy Denny.

Mary Catherine Lunsford

dimanche 23 novembre 2008

Albert MARCOEUR, "Sports et percussions", 1994

Pour ceux qui ne connaitraient pas l'un de nos artistes les plus singuliers, souvent qualifié de "Zappa français" (ce qui ne me convient guère, puisque je n'aime pas Zappa, mais suis très réceptif à l'univers de Marcoeur), voici l'occasion de le découvrir. Cet album est le seul à n'être pas disponible actuellement, les autres étant en vente sur son site : http://www.marcoeur.com/index_noflash.htm avec des extraits à écouter. Je recommande particulièrement ses 2 premiers disques, qui contiennent les désopilants "C'est raté, c'est raté" et "Le jus d'abricot", et le très émouvant "Père Grimoine".

Sports et percussions

jeudi 20 novembre 2008

"Parle lui de moi", par CHRISTOPHE


Je me souviens de cette chronique de Gilles Tordjman au sujet de "Grace" de Jeff Buckley : il disait que ses guitares faisaient trop de bruit, que son "Hallelujah" était trop long, que sa douceur agaçait, et que c'était dans ces débordements mêmes qu'il était parfaitement singulier.
Cette analyse pourrait s'adapter parfaitement à "Parle-lui de moi", sommet du dernier album de Christophe : cette mélodie au piano trop romantique, le jeu de batterie herculéen de Carmine Appice, le solo de guitare de Christophe Van Huffel (du groupe Tanger) que d'aucuns trouveront tape-à-l'oreille, les arrangements pour cordes débordants d'Eumir Deodato...peut-être...ou peut-être aussi est-ce l'exact moment ou ce qui pourrait être outrageusement laid est outrageusement sublime.
A écouter trop fort, cela va sans dire...;-)

lundi 17 novembre 2008

"You Don't Have To Be Afraid", par Kaki KING


Non contente d'être l'une des guitaristes les plus douées de sa génération, Kaki King s'installe également, avec cet album de 2006, dans le cercle réduit des artistes complets, capables d'agrandir leur champ d'expérimentation à chaque nouvelle parution.
You Don't Have To Be Afraid est en cela un titre emblématique, présentant en 8 minutes l'éclatant talent de cette jeune musicienne, qui enchaine plusieurs thèmes avec une facilité déconcertante jusqu'à un final en crescendo de batterie imparable. Un chef d'oeuvre !

samedi 15 novembre 2008

Gérard MANSET, inédits cd





Sont rassemblés ici, pour vous, les titres de Manset qui, à ma connaissance, n'ont pas été réédités en cd : quelques 45 tours ("L'arc-en-ciel" et "La dernière symphonie", "Caesar" en latin et français, "L'amour éternel", "Un jour" et "Le père"), "Golgotha" qui figurait sur la réédition du 1er album, 3 titres de "Royaume de Siam" ("Balancé", "Seul et chauve", "Fini d'y croire"), 2 titres de "L'atelier du crabe" ("Les rendez-vous d'automne", "Musique dans la tête"), 3 titres du "Train du soir" ("Les loups", "Pas de nom", "Pas mal de journées sont passées"), la version non tronquée de "Pour un joueur de guitare" parue sur "Comme un guerrier" et le "Thème du matin" composé avec Marc Hamilton pour le film "La valse à 3 temps".



inédits cd part 1

inédits cd part 2

vendredi 14 novembre 2008

Jack CLEMENT, "All I Want To Do In Life", 1978

Présent dès les débuts du rock'n'roll aux côtés de Sam Phillips dans les studios Sun, il a produit nombre de grands noms de la country et plusieurs songwriters, dont Townes Van Zandt, et même la bande à Bono lors de leur révélation mystique...
Il attendra cependant 1978 pour sortir un album sous son nom (le second n'arrivant qu'en 2004 !), délivrant 10 titres à l'instrumentation riche sans être tape-à-l'oeil, et peu usitée dans le genre (cordes et cuivres cotoyant les incontournables pedal steel et dobro).

All I Want To Do In Life

mercredi 12 novembre 2008

HINT, "100 % White Puzzle", 1995


Hint fut, en compagnie d'Ulan Bator et Bästard, l'un des tout meilleurs groupes français des 90's. Ils ont réussi à construire une musique dans laquelle alternent ou se téléscopent divers styles, indus, hardcore, ambiant, free-jazz, créant des ambiances angoissantes et/ou cinématographiques, renforcées par un usage judicieux du sampling (cris, emprunts à des musiques traditionnelles...). Ceci est leur 1er album (suivi de "Dys" en 1996 et "Wu Wei en 1998).

100 % White Puzzle

mardi 11 novembre 2008

John BRAHENY, "Some Kind Of Change", 1968

Cet homme a écrit "December Dream", et cela suffit déjà...Je ne connais pas la version de Linda Ronstadt, mais celle de Fred Neil (sur la compilation "The Many Sides Of Fred Neil"") est magnifique.
Sinon, l'album s'inscrit dans la tradition des folk/singer-songwriters tentés par le psychédélisme...

A la demande de John Braheny lui-même, je retire le lien vers l'album à télécharger. Il compte le rééditer bientôt.
I removed the link on John Braheny's request. He's currently working on a reissue.

samedi 8 novembre 2008

Mickey NEWBURY, "Sings His Own", 1972

Décrit sur le site All Music Guide comme un disque tout juste passable, ce 4ème album (issu en fait des mêmes sessions que le 1er datant de 1968) mérite mieux. Il n'atteint pas, certes, les pics émotionnels de "It Looks Like Rain" (1969) et "Frisco Mabel Joy" (1971); il impose cependant son auteur comme l'un des tout meilleurs songwriters américains et rénovateurs de la country, et ce malgré des arrangements imposés par son producteur, qu'il a reniés plus tard.
Resté plusieurs années dans l'ombre des interprètes qui ont popularisé ses compositions (Kenny Rogers, Elvis Presley, Don Gibson...), Newbury a fini par chanter lui-même ses oeuvres dans des disques empreints de mélancolie et baignant dans des atmosphères pluvieuses.
Le label Raven a réédité il y a quelques années la soi-disant intégrale des chansons parues sur RCA, omettant certains titres de "Sings His Own", certes également présents sur l'inaugural "Harlequin Melodies" mais avec des arrangements différents ! Newbury sera en effet coutumier du fait : d'album en album, il reprendra ses propres compositions en les sertissant de nouveaux écrins, ou en les dépouillant jusqu'à l'os.
L'an passé, Will Oldham a chanté une composition de Newbury (I Came To Hear the Music) sur son mini album de reprises, "Ask Forgiveness".

Sings His Own

jeudi 6 novembre 2008

JEANETTE, "Hum..." (1984) + "Prefab In The Sun" (1988)



















"Un jour, on reçoit cette chose sous pochette grise et photo noir et blanc : la chanteuse, inconnue, s'appelle Jeanette, et le mini album "Hum". Il est envoyé par un type d'une maison de disques qui "pense que ça va te plaire". Pour une fois, il tombe juste. "City Blues" est la voix du fantôme de Billie Holiday, joué par une fille blanche qui chanterait pour un seul."

Avec cet extrait du très beau "Sur le rock" de François Gorin resté dans un coin de notre mémoire, on aura cherché ce disque pendant longtemps, lors des déambulations dans les conventions de disques. Découvert tardivement l'année dernière, il ne nous aura pas bouleversé. Gorin le citait aux côtés d'une certaine new wave anglaise que j'appellerai volontiers "bluewave" : Young Marble Giants, Everything But the Girl, Week End. Cette sorte de blues urbain synthétique préfigure aussi le très beau "Hats" du Blue Nile.
Mon exemplaire de "Hum" est en état très moyen mais vous permettra de vous faire une idée.
(Pour ceux qui se poseraient la question, cette Jeanette n'est pas la chanteuse de "Porque te vas", ni Jeanette Landray, la voix qui accompagnait Robert Smith au sein de The Glove)

Hum

Prefab in the Sun (1)

Prefab in the Sun (2)


lundi 3 novembre 2008

The Snow Leopard, by SHEARWATER


Cette chanson me met sens dessus dessous à chaque écoute...

The Snow Leopard

samedi 1 novembre 2008

Lou CHRISTIE SACCO, "Paint America Love", 1971


Cet album aurait dû être mon prochain post, mais je me rends compte qu'il vient tout juste d'être réédité par les archivistes fous de Rev-Ola...
Il fait partie de ces albums réalisés par des artistes en mutation, jusque-là faiseurs de hits ou crooners faciles : il est à ranger aux côtés des excellents "The Further Adventures Of Charles Westover" de Del Shannon et "Born Robert Walden Cassotto" de Bobby Darin. Ce n'est pas par hasard que chacun de ces albums fait apparaitre le nom de naissance de son auteur, qui décide de s'exposer plus intimement, ce qui s'accompagne souvent d'une prise de conscience politique (nous sommes dans les années 69-71, période de désillusions qui fait suite au Summer Of Love et autres Woodstock).
Musicalement, nous avons affaire ici, dans les meilleures plages (les 2 derniers titres), à une qualité d'écriture qui se rapproche du meilleur de Cockney Rebel ou Scott Walker.

JOHNSON & DRAKE, "Carry It On", 1973


J'ai cherché, en vain, des informations sur ce groupe que j'ai voulu découvrir car il faisait partie de l"écurie" Ovation (label des sublimes Heaven & Earth posté il y a qq mois, Bonnie Koloc...).
Il s'inscrit dans la grande tradition pop américaine des groupes reposant sur la complémentarité de 2 voix masculines : j'y entend Bread, Ogan & Lamb... et même, pourquoi pas, Supertramp.
Leur unique (?) album contient une belle reprise de "Fixin' a Hole" des Beatles, mais vaut surtout pour le morceau titre dans lequel les voix carillonnent en répétant à l'envi "Carry On", et les sublimes ballades "Isn't There Someone ?"et "Fade Away". La plupart des titres bénéficient d'arrangements supérieurs pour cordes, cuivres et vents.


Carry It On
(256 kbps)